FAQ : le taux d’alpha-fœtoprotéine chez la mère
Au cours du second trimestre de grossesse, votre professionnel de santé vous conseillera vraisemblablement de passer un certain nombre de tests de dépistage facultatifs. L’un d’entre eux vise à mesurer le taux d’alpha-fœtoprotéine produite par votre futur bébé car celui-ci permet d’évaluer le risque de malformations du tube neural ou d’anomalies chromosomiques chez l’enfant à naître.
On parle alors de mesure du taux de l’alpha-fœtoprotéine ou de test de l’AFP.
Nous avons compilé les questions les plus fréquentes sur ce test pour vous aider à mieux comprendre de quoi il retourne, notamment sur la manière dont il se déroule et sur ce que les résultats peuvent révéler à votre médecin sur la santé de votre bébé.
L’alpha-fœtoprotéine, c’est quoi ?
L’alpha-fœtoprotéine (AFP) est une protéine produite par votre futur bébé tandis qu’il se développe au cours de votre grossesse.
Bien que l’AFP soit produite par le fœtus, elle passe dans le sang de la mère. C’est pourquoi on parle parfois de dépistage de l’AFP par prise de sang.
Un taux d’alpha-fœtoprotéine plus élevé que la normale peut indiquer que votre bébé présente un risque de malformation du tube neural de type spina bifida, ce qui crée des problèmes de développement de son cerveau et de sa moelle épinière. À l’inverse, un taux d’AFP plus faible que la normale peut indiquer une anomalie chromosomique telle que le syndrome de Down.
Le test de mesure du taux d’alpha-fœtoprotéine, c’est quoi ?
Le test de mesure du taux d’alpha-fœtoprotéine consiste en une prise de sang pendant la grossesse, dont le but est de mesurer la quantité d’AFP présente dans votre corps. Ce dépistage est proposé à toutes les femmes enceintes au cours de leur second trimestre de grossesse. Il n’est cependant pas obligatoire.
Il permet à votre professionnel de santé d’évaluer le risque que votre futur bébé ne souffre de problèmes médicaux.
Si vous n’êtes pas sûre de vouloir passer ce test, parlez-en avec votre professionnel de santé. Il sera en mesure de vous donner des conseils adaptés à votre situation médicale et vous pourrez ainsi prendre une décision réfléchie.
Quand la mesure du taux d’alpha-fœtoprotéine est-elle réalisée ?
Le test de mesure du taux d’alpha-fœtoprotéine s’effectue en général au cours du second trimestre de grossesse, entre les semaines 16 et 18.
Il est souvent effectué dans le cadre de ce que l’on appelle le triple test (ou quadruple test) qui mesure les taux non seulement d’alpha-fœtoprotéine, mais aussi d’ œstriol, d’hCG bêta (et de l’inhibine dimérique A pour le quadruple test).
Qu’est-ce qu’un dépistage combiné ?
On parle de dépistage combiné lorsque les tests du premier trimestre, notamment la mesure de la clarté nucale sont effectués en même temps que ceux du second trimestre, à savoir le triple (ou quadruple) test, qui comprend la mesure du taux d’alpha-fœtoprotéine. Cela permet à votre professionnel de santé de se faire une meilleure idée de la santé de votre enfant.
L’analyse simultanée de ces échographies et tests prénataux résultats permet à votre professionnel de santé de mieux déterminer si votre bébé a un risque de naître avec des problèmes médicaux tels qu’une malformation de la colonne vertébrale appelée spina bifida ou une anomalie chromosomique comme le syndrome de Down (la trisomie 21) ou la trisomie 18.
Qu’est-ce que votre taux d’alpha-fœtoprotéine signifie ?
Un taux d’AFP élevé peut indiquer une malformation du tube neural comme par exemple une spina bifida, tandis qu’un taux au contraire plus faible peut révéler une anomalie chromosomique comme le syndrome de Down. Votre professionnel de santé sera en mesure d’évaluer le niveau de risque et de commenter avec vous les résultats des tests.
Que se passe-t-il si votre taux d’alpha-fœtoprotéine est en-dehors des valeurs normales ?
Votre professionnel de santé peut définir, à l’aide des résultats de votre test de mesure d’alpha-fœtoprotéine et d’autres facteurs comme votre âge, si votre futur bébé présente un risque faible ou élevé d’avoir tel ou tel problème médical.
Il est possible que les plages de risque ne soient pas définies exactement de la même manière dans tous les laboratoires, donc pensez à demander à votre professionnel de santé de vous expliquer les résultats.
De plus, gardez en mémoire le fait que ce test ne sert qu’à aider votre professionnel de santé à évaluer la probabilité que votre bébé naisse avec un problème médical.
Il y a également très peu de chances d’avoir des résultats indiquant de tels problèmes.
Cependant, si votre professionnel de santé estime que votre futur bébé présente un risque, il vous conseillera de passer des tests complémentaires, typiquement une amniocentèse, réalisée au cours du second trimestre, qui lui permettra d’établir un diagnostic.
Une amniocentèse implique le prélèvement d’un échantillon de votre liquide amniotique. Votre professionnel de santé vous donnera des informations précises sur les risques associés à ces tests mais aussi leurs avantages, ce qui vous permettra de décider de manière réfléchie si vous souhaitez passer ces tests.
C’est naturel de vouloir savoir que votre petit est en bonne santé. Un test de dépistage prénatal tel que la mesure du taux d’alpha-fœtoprotéine peut fournir à votre professionnel de santé des informations capitales sur votre futur bébé et lui permettre de dresser un portrait de son état de santé.
Dans les rares cas où ce test indiquerait un risque de problème médical, votre professionnel de santé sera en mesure de vous expliquer ce que les résultats signifient. Vous pourrez alors choisir de passer des examens complémentaires. Votre médecin sera toujours là pour vous donner des conseils personnalisés et vous aider à prendre des décisions réfléchies avec lesquelles vous vous sentez en accord.
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